Quantcast
Channel: Belvès
Viewing all articles
Browse latest Browse all 191

Le Pelerinage de Capelou

$
0
0

Ce n'est pas Lourdes, même si on a pu y constater quelques miracles au XIXe siècle et que l'on y amène tous les ans des malades de toute la Dordogne. Notre-Dame-de-Capelou, à quelques kilomètres de Belvès, est le plus important et le plus ancien lieu de pèlerinage de la Dordogne. En guise de marchands du temple, il n'y a guère qu'un étal de souvenirs pieux tenu par des bénévoles d'une association locale. L'évêque de Périgueux et Sarlat y passe la semaine et un cardinal est même attendu dimanche (lire ci-contre). Près de 3 000 personnes sont attendues cette semaine.


Le cardinal Tauran pour la clôture

Débuté lundi par un rassemblement des prêtres du Périgord, le pèlerinage de Capelou s'est poursuivi hier par la première journée des malades en présence, comme presque tous les jours, de l'évêque Michel Mouïsse.

Aujourd'hui, c'est la journée des groupes de prières mariales et demain celle du mouvement des retraités. Vendredi, ce sera la seconde journée des malades et samedi sera consacré aux groupes du Renouveau charismatique.

La journée de clôture de dimanche sera présidée par le cardinal Jean-Louis Tauran. C'est l'un des diplomates du Vatican, chargé des relations avec les autres religions, notamment l'islam. Il célébrera une messe à 10 h 30 et donnera une conférence à 14 h 30.

Pour éviter la cohue, la journée des malades a été scindée en deux : la première était hier, la seconde sera vendredi. « 750 personnes venues d'une cinquantaine de maisons de retraite et de santé sont attendues sur ces deux jours », explique le père André Béhague, grand animateur de ces journées aux côtés de l'organisatrice en chef, Annie Garrigue.

Depuis 800 ans

Âgés ou handicapés, les pèlerins sont venus accompagnés de bénévoles, indispensables pour monter en fauteuil roulant ou en déambulateur les passages escarpés du site. Des déplacements organisés en bus et minibus, avec le repas de midi apporté dans des glacières.

Les pèlerins sont ici pour prier, mais aussi pour sortir de leur établissement et passer un bon moment en extérieur. « Ça fait du bien de venir ici », sourit Paulette, 90 ans, de Brantôme. Pierre revient pour la quatrième fois « pour prier ». Bernardette, de Bergerac, est formelle : « Ça m'apporte beaucoup. » Ils prient pour leurs disparus et leurs familles et semblent passer un bon moment en communiant sous les grands platanes qui jouxtent l'église.

Miracles

« Ce pèlerinage existe depuis 800 ans », rappelle le curé de Belvès, Jean Picard, un ancien missionnaire en Amazonie. La religion chrétienne a certainement succédé ici à des croyances liées à une source miraculeuse. Elle existe encore, sur le bord de la route, avec une statue de la Vierge en protection. Son eau est fraîche.

Dans l'église, on trouve surtout des ex-voto de poilus de la Guerre de 14-18 qui remercient la Vierge. Quand on parle de miracles, le père Picard rappelle la prudence dont fait preuve l'Église catholique : « Ils peuvent exister. Ce qui est important, c'est que les croyants voient entrer Dieu dans leur vie. »

 

Texte et Photos Hervé Chassain

 

 

 

811956_21221900_460x306.jpg

 


Viewing all articles
Browse latest Browse all 191

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>